Exquise danse de Silvia Duran avec castagnettes puis éventail pour introduire sa session de Vivencias, sur des pièces de Granados et Albeniz interprétées par la pianiste Bella Steinbuck.

Rosalia Gomez présente la danseuse en indiquant qu'elle est née en Afrique du Sud à Johannesburg et que son père était lituanien. Elle a commencé à étudier la danse espagnole à l'âge de 12 ans. Antonio El Bailarin a toujours été son modèle. Un jour la compagnie de Luisillo est venue en Afrique du Sud et ils avaient besoin de danseuses pour le bolero de Ravel. Ils ont fait une audition et elle a été retenue pour faire partie de la compagnie et aller en Espagne. Son père ne voulait pas qu'elle parte, mais sa mère a réussit à le convaincre, et finalement elle est partie en Espagne a l'âge de 17 ans et y est restée 14 ans. "Duran" n'est pas son vrai nom, elle l'a choisi car les maestros n'arrivaient pas à prononcer son nom.

Silvia Duran a été formée à Madrid par Victoria Eugenia en classique espagnol et La Kika en flamenco, et par Juanjo Linares pour les danses régionales. Elle a aussi suivi l'enseignement de Manolo Marin, Angelita Gomez, Matilde Coral, Carmen Ledesma, José Granero... Elle dit avoir eu beaucoup de chance car on ne peut pas devenir danseur sans bon maestro. Selon elle les gens ne valorisent pas assez les maestros et c'était très important pour elle de les citer.

Elle a dansé avec Luisillo, Antonio El Bailarin, Paco Ruiz, Carmen Mora (la mère de Belen Maya), Fernando Belmonte au Café de Chinitas de Madrid.

D'origine juive, elle est partie en Israel durant la guerre où elle dansait pour les soldats. Elle est restée cinq mois puis a décidé de rester car elle s'est sentie chez elle, de même qu'elle se sent chez elle en Espagne.

Silvia Duran a ensuite créé une académie à Tel Aviv en 1977 car elle voulait faire quelque chose qui reste. De plus elle aimait beaucoup enseigner, tout en continuant à danser.