Baile de haut niveau en fin de soirée avec Belen Lopez à la Sala Compañia. La danseuse catalane qui dansait déjà devant Antonio El Bailarin à l'âge de cinq ans dans un hommage à Carmen Amaya a déjà une longue carrière derrière elle. Maintes fois primée, c'est une artiste de talent au charisme indéniable.

Llamada explosive sur le premier baile en duo avec le danseur Carlos Velazquez por martinete/siguiriya. Le bon cante de David de Jacoba (également connu sous le nom de David Maldonado et David del Potro), revenu récemment de la tournée de Paco de Lucia, et Saúl Quiros, cantaor de la Compagnie Sara Baras, accompagne les danseurs. Les deux cantaores interprètent ensuite un fandango avant de voir revenir Belen Lopez, somptueuse dans une bata de cola noire, por solea. Si le zapateado est très présent dans le baile de Belen Lopez, elle ne perd pas pour autant de vue les autres aspects du baile, contrairement à Carlos Velazquez qui dans sa solea por buleria piétine inopinément le cante. C'est dans les alegrias que Belen Lopez exprimera au maximum son arte, dans une tenue immaculée, notamment sur le silencio accompagné à l'harmonica, un instrument décidément très à la mode cette année au festival.

Une prestation d'autant plus louable qu'il y a un peu plus de six mois Belen Lopez a souffert d'une fracture du tibia, un accident qui s'est produit sur scène le 4 juillet dernier et l'a obligée à suspendre son spectacle "A mi manera" au théatre La Latina de Madrid. Artiste solaire, celle que l'on compare à Carmen Amaya est bien partie pour rejoindre son aînée.

Murielle Timsit
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