En début de soirée au Palacio de Villavicencio, concert acoustique avec Manuel Valencia, un jeune tocaor jerezano que l'on voit souvent accompagner le cante. "C'est comme si c'était un retour car j'ai débuté comme soliste" confie le guitariste.
Manuel Valencia interprète une taranta qui met en valeur un très bon picado, puis joue por solea, accompagné par la percussion de Cepillo. La siguiriya - qu'il a créée avec Gerardo Nuñez - sera dédiée à "mi tio Terremoto". Beaucoup d'entrega sur ce morceau et des falsetas que Manuel Valencia exécute avec dextérité. Quelques bulerias avec les palmas de Carlos Grilo et Luis Cantarote, et il faut déjà laisser la place à Kina Mendez qui se prépare.

Kina Mendez est la seule femme au programme du cycle "Los conciertos de Palacio" qui accueillait cette année des cantaores masculins. Accompagnement inhabituel pour un récital de cante, un orgue électronique s'est immiscé sur la scène. Loin des canons habituels de la chanteuse de flamenco, Kina Mendez ressemble plus à une coplera. Son premier chant por tientos est interprété debout et accompagné de grands gestes, tout comme les cantiñas de Pinini durant lesquelles elle change les paroles des letras. Cante et attitude plus posés pour la buleria para escuchar qu'elle chante assise. Cantes festeros, tangos et bulerias, cancion por bulerias concluent le récital.

Murielle Timsit
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