Lieu : Non communiqué - France Adresse : Espace culturel Altigone 1 bis place Jean Bellière Description : Cie Manuel Liñan/ 1ère date en région Occitanie, une exclusivité du festival flamenco de Toulouse, en partenariat avec l’espace culturel Altigone. Tarif : TP 26€, TR 22€, TE 16€ www : festival-flamenco-toulouse.fr Renseignements : almaflamenca@netcourrier.com 05.34.25.81.21 | |
Cie Manuel Liñan – Sínergia Sinergia est une réflexion sur les
influences et les évolutions qui ont modelé le Flamenco, comme en écho aux
artistes que Manuel Liñán admire. Résolument modernes, les chorégraphies de ce danseur
aux nombreuses récompenses font toujours référence aux traditions flamencas.
Elles se posent comme une sorte d’aboutissement du vaste ensemble qu’il s’est peu
à peu constitué et construit, car Manuel est un garçon ouvert et naturel, un
copain qui danse, pas l’image d’Épinal du danseur flamenco qui monte en scène.
Il détourne le flamenco en déconstruisant les images que d’autres se contentent
de réinterpréter. Chez lui, aucune surenchère de virilité ni de ferveur ou
d’acharnement. Pas d’excès de gomina pour faire briller ses cheveux. Il met ses
muscles sous tension uniquement quand il se permet une citation, une éruption
flamenca. À cette
danse du sud, il ouvre ainsi une fenêtre plutôt nordique, à travers laquelle on
aperçoit une autodérision très salutaire. Sa force est de n’avoir recours à
aucune fusion avec danse contemporaine ou autres registres. Pour changer le
regard sur la tradition, il lui suffit de mettre en jeu sa personnalité. Grâce
à cette véracité, il enracine la tradition dans le monde cosmopolite
d’aujourd’hui. En
définitive, ce que nous voyons dans Sinergia est un meta-flamenco qui ne
se contente pas de s’affranchir des stéréotypes du genre. Il s’en amuse, dans
une approche quasiment brechtiennne, forte d’une distanciation qui transforme
la danse en un jouet. Manuel jongle avec le zapateado, le glisse entre les
notes des musiciens comme s’il faisait partie du groupe. Puis il invente un
geste qui fera date, quand le musicien frappe la semelle de la chaussure du
danseur, qui devient un instrument à percussion inversé. Ainsi va
cette interprétation de la danse, plus juvénile et libre, jouant simplement
avec la situation de la rencontre sur le plateau. Le danseur face à sa chaise,
le citoyen face aux trois autres, comme une conversation de rue, mise en
gestes, avec ses petites provocations, son ironie et tout ce qu’on cherche dans
le regard de l’autre. Le flamenco s’y danse comme au passage. Et si Galvan a
ouvert cette porte à la danse, Liñan avance et passe. @Texte Thomas Hahn pour www.dansercanalhistorique.com
Distribution : Manuel Liñan (danse), David Carpio, Miguel
Ortega (chant) et Víctor Márquez “Tomate” (guitare). | |